L’heure est venue de vous présenter le dernier facteur de réussite dans l’apprentissage selon les neurosciences ! Dernier mais pas des moindres, la consolidation du savoir détermine l’ancrage de nos connaissances sur le long terme.
Autant vous dire qu’il ne faut surtout pas le négliger !
Comment automatiser son apprentissage ?
On est tous capable d’appréhender une grande quantité d’informations. Cependant, lorsqu’il s’agit de la mémoriser sur le long terme… c’est une autre histoire !
C’est pourquoi, on vous partage aujourd’hui les clés pour bénéficier de connaissances solides.
Mais avant toute chose, laissez-nous vous expliquer ce qu’est le principe d’automatisation et son lien avec la qualité de notre sommeil.
1. Le jour : libérer les ressources
Lors de tout début d’apprentissage, un individu produit un effort conscient pour traiter une nouvelle information et réaliser une tâche. Le cortex préfrontal est fortement mobilisé par l’action exécutive ce qui allonge le temps de traitement des informations.
Puis, le cerveau transfère progressivement les connaissances acquises vers des réseaux non-conscients plus rapides et efficaces. Il s’agit là du processus d’automatisation.
L’automatisation permet de libérer de l’espace mental.
Le cerveau est alors capable d’engranger de nouvelles connaissances !
Prenons l’exemple d’un individu qui apprend à lire :
Il va d’abord chercher à déchiffrer l’écriture. Cet apprentissage prend du temps et une certaine dose d’énergie. Petit à petit, son cerveau va automatiser le processus de déchiffrage et ainsi libérer des ressources pour se focaliser sur d’autres objectifs.
Lorsque sa lecture deviendra suffisamment fluide, l’individu pourra alors se concentrer sur une autre action, comme par exemple comprendre le sens d’une phrase ou d’un texte.
2. La nuit : favoriser l’endormissement
Lorsque nous sommes endormis, notre cerveau repasse en accéléré toutes les informations enregistrées pendant la journée. Cela lui permettrait notamment d’ordonner les nouvelles connaissances acquises, d’ancrer la mémoire épisodique ou encore d’aboutir à des découvertes. Ce fut par exemple le cas pour certains mathématiciens qui se sont réveillés un matin avec la solution d’un problème qui les préoccupait la veille !
Ainsi, le sommeil faciliterait le processus d’automatisation et améliorerait la mémoire. Il joue donc un rôle déterminant dans l’apprentissage.
Il existe deux types de sommeil :
Le sommeil lent correspond à des ondes lentes et amples. Notre sommeil s’approfondit progressivement, à tel point que seule une secousse pourrait nous réveiller ! Cette phase représenterait environ 80% de notre temps de sommeil.
Le sommeil paradoxal représente la phase rock ’n’ roll de notre sommeil ! Chaque cycle de sommeil lent est ponctué d’une courte phase de sommeil paradoxal. Durant cette dernière, notre corps est détendu mais les ondes de notre cerveau deviennent bien plus rapides et irrégulières. Nos yeux se mettent à bouger dans tous les sens, nos muscles tressautent et notre respiration devient saccadée. C’est lors de cette phase que nos rêves sont les plus intenses !
Dans le cas d’un manque de sommeil, la privation de sommeil paradoxal est ce qui semble le plus impacter la mémoire procédurale (les habitudes, les automatismes). Par conséquent, le sommeil participe bien à la consolidation de nos connaissances.
Comment améliorer son apprentissage ?
Il est grand temps de vous partager quelques bonnes pratiques pour bénéficier des meilleures conditions d’apprentissage !
1. Apprendre régulièrement
La régularité est la méthode d’apprentissage la plus efficace pour mémoriser sur le long terme. Mieux vaut apprendre un peu tous les jours plutôt que d’amasser un maximum de connaissances en une journée !
2. Varier les méthodes d’apprentissage
Il faut donc répéter régulièrement mais aussi de manière différente : c’est la réactivation. Des outils ludopédagogiques comme les jeux de formation physiques et digitaux sont parfaitement adaptés à la réactivation des connaissances.
3. Préserver son sommeil
Vous l’avez compris, l’efficacité d’un apprentissage est liée à la qualité du sommeil.
Plus le temps d’endormissement sera long et profond, plus le sommeil paradoxal pourra assumer son rôle de renforcement !
Il est à noter que notre besoin de sommeil évolue avec l’âge. En moyenne, un adulte a besoin de 7 à 9 heures de sommeil par nuit pour être reposé.
Toutefois, pour être véritablement efficace, le sommeil doit survenir dans les heures qui suivent l’apprentissage. Alors mettez tout en œuvre pour passer la meilleure nuit possible après une grosse journée de formation !
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Sources
- Syn Lab. Comment renforcer l’attention des élèves ? (2015).
- Syn Lab. Impliquer les élèves pour donner du sens aux apprentissages. (2015).
- Les apports de Stanislas Dehaene : les 4 piliers de l’apprentissage. Académie de Paris https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1878713/les-apports-de-stanislas-dehaene-les-4-piliers-de-l-apprentissage.
- Dehaene, S. Les grands principes de l’apprentissage. 24.
- Les quatre piliers de l’apprentissage, ou ce que nous disent les neurosciences – Paris Innovation Review. http://parisinnovationreview.com/article/les-quatre-piliers-de-lapprentissage-stanislas-dehaene.
- bord, P. à. Qu’est-ce que les neurosciences cognitives ? Prim à bord https://primabord.eduscol.education.fr/qu-est-ce-que-les-neurosciences-cognitives (2021).
- Quels sont les quatre piliers de l’apprentissage ? Ressources Sgen-CFDT https://ressources.sgen-cfdt.fr/question/quatre-piliers-apprentissage/.
- Le sommeil – 1. Le sommeil à ondes lentes. https://www.lepsychologue.be/articles/sommeil-ondes-lentes.php.
Le sommeil – 2. Le sommeil paradoxal. https://www.lepsychologue.be/articles/sommeil-paradoxal.php.